Dans la nuit d'un samedi à Rouen, à l'heure où les chauffeurs de bus nocturnes rentrent chez eux et que les étudiants vomissent leurs restes de bière ingurgitée à la Boite à Bières ou au Delirium Tremens. Un groupe restreint de jeunes hommes se terre dans un appartement vicié par la transpiration, les réminiscences de rires salvateurs ainsi que par les effluves de Jenlain ambrée. Ils se regardent béats, voire même assez confus. Quelques rires nerveux souhaitent apaiser la tension accumulée depuis le début de la soirée, mais en vain. Peu attirés par les psychotropes, ils avaient tout de même soif d'expérimentations visuelles. Peu sensibles au millénarisme mystique, ils recherchaient dans le septième art un absolu dénué de toutes frontières psychiques connues.
Ces gens, ce groupe, était en quête de vérités cachées, d'une sagesse hétérodoxe.
Ce groupe se faisait sa soirée nanars avec quelques bières.
Un participant, un film.
Un absolu.
Ça a commencé d'abord gentiment, comme un cantique avant le Lacrimosa épique ; Et si on avait pas trop eu de mal à le bouffer d'une traite étant gamins, il faut quand même avouer que Street Fighter passe nettement moins bien une fois le quart de siècle entamé. Et quelques bières avec. C'est ridiculement dualiste, faux-cul et bourrin que ça fait quand même assez mal malgré un aspect mainstream prononcé, et ça a surtout mal vieilli en quinze ans. Alors que ce n'était que le commencement, une pause semblait déjà s'imposer. Ce n'était sans compter sur l'intervention d'un de nos amis que la soirée se mit à nager dans le plus joyeux n'importe quoi :
"C'est quoi le prochain ? demanda en chœur l'assemblée présente.
- Un western avec John Wayne. C'est très vieux : 1934" répondit notre ami que nous appellerons Michael. A noter qu'il faut prononcer ce nom à l'américaine pour plus de consistance, mais cela n'est pas très utile vu que c'est la dernière fois que nous ferons allusion à ce Michael (toujours prononcer à l'américaine).
John Wayne ? Western ? Nanar ?
Et nous regardions notre ami d'un air interrogateur |
"C'est quoi le prochain ? demanda en chœur l'assemblée présente.
- Un western avec John Wayne. C'est très vieux : 1934" répondit notre ami que nous appellerons Michael. A noter qu'il faut prononcer ce nom à l'américaine pour plus de consistance, mais cela n'est pas très utile vu que c'est la dernière fois que nous ferons allusion à ce Michael (toujours prononcer à l'américaine).
John Wayne ? Western ? Nanar ?
Il est plutôt rare qu'en évoquant le doux mot de "nanar", on songe premièrement à John Wayne. On pense plutôt aux films de ninja de la firme IFD, aux Uwe Boll, aux Van Damme post 1995, aux Max Pecasseries françaises ou encore à Ed Wood si on veut se la jouer old school. Et pourtant... Et pourtant, il faut bien se rappeler que la carrière de John Wayne ne s'arrête pas aux classiques du genre signés John Ford (La Chevauchée Fantastique, Le Massacre du Fort Apache) ou encore Rio Bravo. La jeune carrière de l'acteur inscrit au top 25 de l'AFI a démarré de manière plutôt chaotique : habitué dès le début à des rôles de cowboy chanteur, de héros de série B sans la moindre consistance, et surtout d'embrouilles avec sociétés de production (Colombia, Fox...), il enchainait des contrats parfois assez délirants pour des cachets très relatifs. Il allait tourner huit westerns dans la seule année 1933 pour 2500$ (une belle somme pour l'époque mais pas des masses non plus).
La jaquette française du DVD, d'une présentation classieuse, à ranger entre le coffret Director's Cut Blue-Ray de "Blade Runner" et "Bagdad Café" |
Le film se lança, et bien avant d'avoir un aperçu du scénario, du jeu des acteurs ou même de la technique d'époque, premier choc : les couleurs, ou plus précisément le procédé de colorisation. Car oui, il FAUT le regarder en version colorisée, et en VF de préférence. Il existe dans l'histoire du cinéma de nombreux films tournés à l'origine en noir et blanc, puis ensuite colorisés pour en général faciliter une diffusion télé. L'un des meilleurs exemples reste La Grande Vadrouille. Si nous devions comparer ce dernier à un matériau de peinture, ce serait l'aquarelle, nuancée, légère et fine. Dès que le générique (à la musique horripilante) de La Mine d'Or Perdue se termine, nous avons le droit à... de la gouache. Oui, de la gouache, au sens propre. Il semble qu'un magma épais et boueux de gouache ait été appliquée à même la pellicule afin d'en faire ressortir des couleurs encore inconnues de l’œil humain. C'est surtout dramatique lorsque l'on parle des couleurs chaudes : Le "bleu" turquoise du ciel est tellement envahissant qu'il ronge littéralement la cime des arbres qui se trouvent sur le même plan. Le "jaune" du sable en est fangeux au point de ressembler à une mare de yaourt vanille que l'on aurait fait tomber sur le sol, tandis que le "vert" fait passer une végétation clairsemée pour une forêt tropicale. Trop c'est trop ? Non ! Le travail a été accompli par de véritables sagouins. Si le personnage est filmé en plan américain, son jean est bleu, et sa chemise est rouge. Si le plan est éloigné, nous ne verrons qu'un personnage flou aux vêtements vaguement teints en la seule couleur rouge... Pourquoi se casser la tête à faire dans le détail ? L'image est de toute façon DE-GUEU-LASSE
Les dix premières minutes sont absolument catastrophiques et nous ont égaré à mi-chemin entre le fou-rire et la consternation. Le film s'ouvre sans la moindre forme de présentation sur un dialogue entre John Wayne et un vieil homme que l'on verra en tout et pour tout qu'une minute et demi. Étant présenté comme l'ami de son père en un clin d’œil, cet anonyme charge notre héros sans peur ni reproche d'une mission ; Il devra aller dans le nord du Canada chercher la fille de son frère. Ce dernier se disputait avec le vieil homme la main d'une femme il y a de ça vingt ans, et le frère a gagné la manche pour finalement s'installer avec elle chez les Canadiens. La femme est morte, le frère a disparu dans de "mystérieuses circonstances" et leur fille Marie ("sa mère s'appelait Marie, et j'ai comme l'intuition qu'elle porte le même prénom" ah...) doit être retrouvée pour qu'elle puisse toucher l'héritage du vieillard. Il semblerait que notre conteur ne soit pas plus inquiet que ça à propos de la disparition de son frère, partant déjà de l'hypothèse qu'il soit mort. Ouais, parce qu'on parle de la désagrégation des liens familiaux dans nos sociétés modernes, tout ça, mais ça semblait déjà exister dans les années 1930.
Rajoutez à cela un doublage désastreux qui, sans atteindre le niveau délirant de Jaguar Force Thunderbolt, permet tout de même de créer un décalage consistant entre l'image et le son. Très peu de bruitages, quasiment pas de profondeur, dans un beau mono des familles, les voix semblent jouer le jeu des documentaires animaliers diffusées sur des chaînes locales, tout en rajoutant paradoxalement des tonnes. Le tout se rapproche de doubleurs neurasthéniques sous le coup de substances hollandaises. On croirait rêver...
Il sera beaucoup question d'eau (saveur gouache) dans ce film. |
On voit tout de suite d'où l'hallucination finale d''Easy Rider" tire son influence |
Collection Klondike, printemps-été 1934 |
In-A-Gadda-Da-Vida !! |
Les dix premières minutes sont absolument catastrophiques et nous ont égaré à mi-chemin entre le fou-rire et la consternation. Le film s'ouvre sans la moindre forme de présentation sur un dialogue entre John Wayne et un vieil homme que l'on verra en tout et pour tout qu'une minute et demi. Étant présenté comme l'ami de son père en un clin d’œil, cet anonyme charge notre héros sans peur ni reproche d'une mission ; Il devra aller dans le nord du Canada chercher la fille de son frère. Ce dernier se disputait avec le vieil homme la main d'une femme il y a de ça vingt ans, et le frère a gagné la manche pour finalement s'installer avec elle chez les Canadiens. La femme est morte, le frère a disparu dans de "mystérieuses circonstances" et leur fille Marie ("sa mère s'appelait Marie, et j'ai comme l'intuition qu'elle porte le même prénom" ah...) doit être retrouvée pour qu'elle puisse toucher l'héritage du vieillard. Il semblerait que notre conteur ne soit pas plus inquiet que ça à propos de la disparition de son frère, partant déjà de l'hypothèse qu'il soit mort. Ouais, parce qu'on parle de la désagrégation des liens familiaux dans nos sociétés modernes, tout ça, mais ça semblait déjà exister dans les années 1930.
Rajoutez à cela un doublage désastreux qui, sans atteindre le niveau délirant de Jaguar Force Thunderbolt, permet tout de même de créer un décalage consistant entre l'image et le son. Très peu de bruitages, quasiment pas de profondeur, dans un beau mono des familles, les voix semblent jouer le jeu des documentaires animaliers diffusées sur des chaînes locales, tout en rajoutant paradoxalement des tonnes. Le tout se rapproche de doubleurs neurasthéniques sous le coup de substances hollandaises. On croirait rêver...
"Écoute John, prenons une pose badass et expliquons l'intégralité du scénario en moins de cinquante secondes" |
Et à partir de là, le scénariste part en vacances, et le metteur en scène se met à la cocaïne. A la troisième minute du film, nous voilà très brutalement introduits dans une séquence se déroulant dans un train, avec John Wayne, en costume lisant un journal dans une pose très virile. Il y croise par hasard un de ses amis de l'université, Wabi, qui, visiblement, a mieux à faire que de discuter avec le protagoniste, pour aller jouer une partie de poker truquée. La supercherie mise à jour, une bagarre éclate et John Wayne intervient pour tirer du pétrin son ami. Dos au mur, ils sautent du train en marche dans une rivière. Nous en sommes à la cinquième minute à peine. Pourtant perdus dans l'immensité des forêts canadiennes, nos amis se souviennent d'un petit village à deux pas qui leur fourniront chevaux et vêtements en un clin d’œil.
Et en parlant de vêtements... C'est un festival ! |
Il semblerait alors qu'à l'époque, les moyens de communications étaient aussi performants qu'à l'heure actuelle, puisque la police montée est déjà à la recherche de John Wayne et de Wabi... Depuis la séquence du saut du train, une minute... Une course-poursuite à cheval, hallucinante, prend alors lieu dans des décors horribles à la gouache sur fond de musique horripilante, en accéléré. Là où la trame du scénario était expédiée en quelques secondes, cette séquence action, totalement ridicule, s'éternise avant de voir nos deux héros s'échapper en envoyant manu-militari leurs cheveux dans... l'eau... à la verticale... sans que les montures n'aient le moindre réflexe de peur à l'idée de se jeter à l'eau... A le voir pour y croire, voici d'ailleurs un court extrait vidéo.
... Et nous n'en sommes qu'à... neuf minutes de métrage... générique compris... Vous avez suivi ? Le fil narratif change quelque peu par la suite, après que le cadavre du frère ait été retrouvé ainsi qu'un plan de mine d'or perdue en sa possession. La mise en scène, et des squelettes plutôt réalistes pour l'époque, en mettent des tonnes afin de provoquer le suspens et l'appréhension à la vue de ce parchemin... alors que le titre du film dit tout. Si le film devient moins épileptique, il devient néanmoins de plus en plus anarchique et stupide.
Au moment où Wabi retrouve les siens à Wabinosh House (quoi ?), à deux pas du lieu du crime dont on ne reparlera jamais, les choses deviennent de plus en plus floues. Hormis pendant à peine une cinquantaine de secondes en quarante minutes, la recherche de Marie passe totalement à la trappe pour s'intéresser à cette mine d'or. Qui dit or, dit gredins qui souhaitent s'en emparer, et tout de suite, le seul nom français de Wabinosh House vend la mèche à des potes trappeurs afin de fomenter un complot en vue de s'en mettre plein les fouilles. On rarement vu de situations aussi téléphonées en à peine cinq minutes.
Jusqu'à la confrontation finale, le film va donc se décomposer entre scènes d'actions mal mises en scène et de vagues éléments scénaristiques mal pensés ; Et on retombe dans les travers des premières séquences, à savoir des scènes d'actions qui accumulent le remplissages et les longueurs, et des intrigues expédiées en un temps record. Si le chemin de Wabinosh House à la mine d'or met plusieurs minutes à se faire sans dialogues, les sentiments que nourrit Wabi envers la seule femme du village (interprétée par Yulia Tymoshenko, mais avec des cheveux jaunes pastis, oui, oui) sont divulgués et réglés en trente secondes chrono. Et quand je dis trente secondes, je n'exagère RIEN :
"Tu n'es pas jalouse, tout de même ?
- Oh ! Quoi ? Pas du tout !
- Nos relations ne sont plus les mêmes depuis que je suis revenu... Il [John Wayne] a toute mon estime, c'est lui qui m'a sauvé la vie, mais pas question qu'il se faufile entre nous deux !
- Pourquoi Wabi ? Jamais il n'était question d'amour entre nous, du moins, pas pour moi."
Et voilà, c'est réglé. Dialogue entier, et authentique entre Wabi et Yulia, dont les cheveux ont souffert lors de sa détention... Comment ça, vous me croyez pas que c'est elle ?
Un jeu de chat et de la souris, particulièrement lassant, est alors engagé entre les truands et les cowboys. On passe alors de leur repère à Wabinosh House sans arrêt, en passant par de sempiternelles rivières et forêts mal colorées. Le schéma est alors répété à plusieurs reprises avec peu de changements à chaque fois, ce qui ajoute lassitude et répétition à un semblant de scénario qui était déjà bien perché à l'origine. Il convient également de noter que les gentils sont tous affublés de patronymes typiquement anglo-saxons, tandis que les truands ne sont jamais appelés "bandits", ni "voyous", mais simplement... "trappeurs". Et qui dit "trappeurs" dit... "Français" ! Tandis que Rob Drew, Waby, Felice Newsome et autres Ryan font respecter leur conception de la justice, du Bien et de la loi, ces salauds de français ne pensent qu'à voler et ne rien faire de leurs journées. Ah qu'ils sont méchants les Jules La Rocque, Marie Lafleur et autres Benoit ! Ils poussent le vice jusqu'à embaucher ces sauvages d'indiens pour kidnapper l'ancienne première ministre d'Ukraine.
Ah ! Les salauds !
Au moment où Wabi retrouve les siens à Wabinosh House (quoi ?), à deux pas du lieu du crime dont on ne reparlera jamais, les choses deviennent de plus en plus floues. Hormis pendant à peine une cinquantaine de secondes en quarante minutes, la recherche de Marie passe totalement à la trappe pour s'intéresser à cette mine d'or. Qui dit or, dit gredins qui souhaitent s'en emparer, et tout de suite, le seul nom français de Wabinosh House vend la mèche à des potes trappeurs afin de fomenter un complot en vue de s'en mettre plein les fouilles. On rarement vu de situations aussi téléphonées en à peine cinq minutes.
Toute l'intensité des scènes d'action : de la mollesse, de la mauvaise musique et des actions stupides
Jusqu'à la confrontation finale, le film va donc se décomposer entre scènes d'actions mal mises en scène et de vagues éléments scénaristiques mal pensés ; Et on retombe dans les travers des premières séquences, à savoir des scènes d'actions qui accumulent le remplissages et les longueurs, et des intrigues expédiées en un temps record. Si le chemin de Wabinosh House à la mine d'or met plusieurs minutes à se faire sans dialogues, les sentiments que nourrit Wabi envers la seule femme du village (interprétée par Yulia Tymoshenko, mais avec des cheveux jaunes pastis, oui, oui) sont divulgués et réglés en trente secondes chrono. Et quand je dis trente secondes, je n'exagère RIEN :
"Tu n'es pas jalouse, tout de même ?
- Oh ! Quoi ? Pas du tout !
- Nos relations ne sont plus les mêmes depuis que je suis revenu... Il [John Wayne] a toute mon estime, c'est lui qui m'a sauvé la vie, mais pas question qu'il se faufile entre nous deux !
- Pourquoi Wabi ? Jamais il n'était question d'amour entre nous, du moins, pas pour moi."
Et voilà, c'est réglé. Dialogue entier, et authentique entre Wabi et Yulia, dont les cheveux ont souffert lors de sa détention... Comment ça, vous me croyez pas que c'est elle ?
Mais si ! C'est elle ! |
Mais puisque je le dis ! C'est la même coupe ! |
Ah ! Les salauds !
On aura vu plus précis comme carte sensée révéler un trésor |
Les méchants, aux patronymes évidemment franchouillards et aux goûts vestimentaires certains |
Vous avez du sûrement le remarquer, mais en dix minutes, nos deux protagonistes ont mouillé la chemise pour se tirer d'un mauvais tour. Véritable leitmotiv du film, les séances de raftings, de canoé, de barque, de nage, de sauvetage, ainsi que tout type imaginable d'activité aquatique, prennent décidément le pas sur l'ensemble du scénario, nous faisant comprendre que cette eau si pure, si bleue, si gouach', a certainement plus d'intérêt que l'intrique. Si les lectures mythologiques et religieuses des symboles sont quelque peu tombées en désuétude en ces temps, ce film a l'avantage de les remettre au goût du jour. L'eau, qui parcourt en long en long cette intense œuvre de cinéma, a t-elle pour dessein de purifier les forces du mal sur la Terre (de Wabinosh House) ? Est-elle destructrice comme dans les épopées mésopotamiennes ou le judaïsme puisque nombre de personnages manquent d'y trouver la mort ?
...Ou alors est-ce que parce que le metteur en scène n'avait aucune autre idée plus intelligente que de casser le rythme de l'action, pourtant déjà bien pauvre, avec des courses-poursuites en... barque ?
...Ou alors est-ce que parce que le metteur en scène n'avait aucune autre idée plus intelligente que de casser le rythme de l'action, pourtant déjà bien pauvre, avec des courses-poursuites en... barque ?
Je ne m'étendrais pas sur le jeu d'acteur qui est un critère essentiel d'une catégorisation, ou non, d'un métrage en nanars ; Il est difficile de dire que tel ou tel jeu est nanars sur un film aussi ancien, à une époque où les expressionnistes allemands en faisaient des tonnes. Même si deux ou trois gredins ont une sympathique bouille, ainsi qu'une façon absolument ridicule de se mouvoir (le chef des trappeurs, Jules, a une étonnante marche en forme de "canard"), la plupart des acteurs abattent sans trop de peine leur travail et il est difficile de se faire une juste idée avec des doublages aussi envahissants (qui, eux, certes, sont vraiment nanars).
Rares moments de jeux d'acteurs nanars, ces deux vilains remplissent un quota cabotinage minimum, mais assez respectable. |
Et puisque les méchants sont vraiment trop méchants, et que les gentils sont vraiment trop gentils, le film se termine par le cliché habituel de tout film de western : une fusillade (horriblement mal filmée et mise en scène) générale pour le sort de Wanibosh House, amas minable de deux poussiéreuses cabanes en rondin, comportant la cachette du sachet semi-rempli d'or de la mine perdue. Et puisque les gentils sont très gentils, et que les méchants vraiment trop méchants, ces derniers se font tataner le derrière dans un final particulièrement crétin et mal filmé (toujours en accéléré, bien sûr).
Et Marie dans tout ça ? Oui, Marie, la fille que John Wayne était sensé retrouver au début du film, avec le vieillard... oui, le vieillard, élément déclencheur de tout ça, qu'on a vu une minute dans tout ce fichu film. Et bien, en quelques secondes, une explication est rapidement trouvée, et tadam ! Yulia Tymoschenko devient... Marie... Proprement édifiant.
Et Marie dans tout ça ? Oui, Marie, la fille que John Wayne était sensé retrouver au début du film, avec le vieillard... oui, le vieillard, élément déclencheur de tout ça, qu'on a vu une minute dans tout ce fichu film. Et bien, en quelques secondes, une explication est rapidement trouvée, et tadam ! Yulia Tymoschenko devient... Marie... Proprement édifiant.
Les lumières se rallument. 55 minutes de métrages se sont déroulées sous nos yeux ébahis, et cette toute petite heure a suffi pour irrémédiablement bouleverser notre conception du western, des cowboys virils et des courses-poursuites de chevaux à travers une rivière. D'âpres débats suivirent : Quelle est la symbolique de l'eau dans La Mine d'Or Perdue ? Quelle place occupait Wabinosh House dans l'univers mental des protagonistes ? Ce film était-il l'élément déclencheur de la carrière cinématographique de Terrence Malick ? Est-ce que quelqu'un voulait se resservir une bière ?
Ce film est vraiment humide... |
Voila pour cette première chronique qui arrive bien tard, j'en suis bien désolé. Et à bientôt les amis ! |
J'ai juste une question... Marie il l'a trouvé à la fin ou...? ;)
RépondreSupprimerTrès très bon article, j'adore le style.
Ah oui...
SupprimerEn fait, ils décident de s'en foutre une fois qu'ils ont trouvé le plan de la mine d'or... Du moins, une pseudo-explication complétement stupide est donnée à la dernière minute.
Eh mon commentaire d'hier soir n'a pas été publié :(
RépondreSupprimerJe disais : très très bonne chro, bien poilante. Et le film a l'air mythique. Il faut absolument que je le vois!! :D